On a souvent tendance à l’oublier, mais être éducateur, c’est bien plus qu’un métier. En effet, c’est une véritable vocation qui demande un engagement total (ou presque) auprès des personnes accompagnées. Cela implique de faire preuve de professionnalisme et souvent de créativité. Mais quelle est la formule magique des éducateurs ?
Certains vous le diront, l’éducation est un art délicat fait d’équilibre et d’adaptabilité. Existe-t-il une recette prête à l’emploi pour faire d’un éducateur un super éducateur ? Évidemment que non ! Cependant, les pédagogues et autres professionnels se rejoignent autour de 3 mots : l’indulgence, la fermeté et la modération. Le débat est ouvert !
La formule magique des éducateurs comment par Indulgence
Indulgence : facilité à excuser, à pardonner.
Faire preuve d’indulgence. Voilà sans aucun doute une expression que vous devez entendre régulièrement !
Mais c’est quoi l’indulgence ? Et si l’indulgence était, une capacité à part entière ?
Offrir une forme d’amour (ou du moins d’affection) et accueillir les erreurs (et imperfections) avec compassion, c’est de l’indulgence. Reconnaître que les personnes que vous accompagnez sont des êtres en apprentissage et en exploration constante du monde et de ses limites, c’est aussi de l’indulgence !
Faire preuve d’indulgence, c’est offrir un refuge suffisamment sûr où tous peuvent exprimer leurs émotions et, surtout, apprendre de leurs expériences sans crainte du jugement.
Ce n’est pas pour rien que le dictionnaire des synonymes nous parle de bienveillance, de tolérance ou encore de patience.
La fermeté comme second ingrédient ?
Fermeté : état de ce qui est assuré, de ce qui est décidé.
Être ferme, c’est poser des limites claires et cohérentes. C’est aussi fournir un cadre sécurisant où tous peuvent se sentir guidés et encadrés.
La fermeté implique donc la capacité à dire non lorsque c’est nécessaire, tout en expliquant les raisons de cette décision. C’est en fait un acte qui a pour but de préparer les personnes que vous accompagnez à faire face aux défis du monde réel tout en intégrant les notions de responsabilité et de respect des règles.
La fermeté ne serait-elle pas l’ingrédient qui amène, du moins en partie, de la cohérence aux actes éducatifs ?
La modération, ou l’art délicat de l’équilibre
Modération : comportement éloigné de tout excès, qui fait preuve de réserve, de pondération et de retenue.
La modération est un véritable travail d’équilibriste. C’est trouver le juste milieu entre l’indulgence et la fermeté.
L’éducateur modéré est celui qui sait quand être souple et quand être strict, en fonction des besoins et des circonstances. Ce qui implique également de reconnaître ses propres limites en tant que professionnel et de pouvoir pratiquer l’auto compassion.
Un peu de poésie : la modération est un voyage d’apprentissage constant au cours duquel chaque erreur est une opportunité de grandir et de progresser.
L’art de la modération n’est en rien facile, et c’est sans doute pour cette raison que l’on parle de « faire preuve de modération ».
Indulgence, modération et fermeté : la formule magique des éducateurs ?
En tous cas, ce dont nous sommes sûrs, c’est que ces concepts ne sont pas des concepts opposés. Voyons-les plutôt comme des facettes complémentaires d’un accompagnement bienveillant. En combinant ces trois éléments avec sensibilité et discernement, vous pourrez créer un environnement suffisamment sécure pour que vos bénéficiaires puissent avancer dans leurs projets respectifs.
C’est un peu plus compliqué que de prononcer Abracadra. Mais avec de bons outils, les résultats sont tout aussi spectaculaires !